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Danse - Entretien / Jann Gallois
Avec sa nouvelle pièce Imminentes, Jann Gallois travaille à la communion des corps et des esprits et entraîne six danseuses dans une grande vague de sororité.
Comment est née cette nouvelle pièce ?
Jann Gallois : Je me sens très concernée et assez vulnérable par rapport à tous les désastres de ce monde. Face à ce qui se passe, une part de moi peut facilement tomber dans la révolte ou le désespoir tandis qu’une autre part s’y refuse. Parmi mes nombreuses lectures, l’essai d’Anne Dufourmantelle intitulé Puissance de la douceur, qui m’a profondément chamboulée, a été l’élément déclencheur de ce projet. Cet oxymore, Puissance de la douceur, fait du bien et il est bon de souligner que c’est une vérité. Cette philosophe et psychanalyste passionnante nous rappelle que nous sommes toutes et tous une force tranquille capable de s’élever et de lutter sans haine. Je pense qu’en tant qu’artiste nous sommes là pour vendre du rêve mais aussi pour éveiller les esprits, pour inviter à regarder le monde autrement.
Vous travaillez pour la première fois avec une distribution entièrement féminine. Pourquoi ?
J.G. : Ça n’était pas une intention de départ mais en poursuivant mes recherches je me suis aperçu que ce sont les femmes qui portent cette énergie de « douce puissance », même si je suis persuadée que les hommes ont aussi ça en eux. Des études sociologiques montrent que lorsque les femmes sont réunies, elles vont plus volontiers installer un climat de coopération et de sororité tandis que les hommes vont instaurer entre eux un climat de compétition. Pour évoluer, ce qui est parfait est le mélange des deux. Mais moi qui ait toujours été considérée comme un garçon manqué, qui suis entrée dans la danse par le hip-hop que j’aime toujours autant, j’ai maintenant envie d’interroger, de nourrir et de développer ma part féminine. Et les auditions, mixtes, m’ont convaincue que j’avais besoin de m’entourer de femmes.
Pourquoi avoir intitulé votre pièce Imminentes ?
J.G. : Je voulais un terme qui évoque le fait que l’impact des femmes dans le monde reste encore à l’état de potentiel. Un énorme chemin, évidemment, a été parcouru ces 50 dernières années, mais je pense qu’il y a encore un immense travail à effectuer. Et comme je suis une féministe très optimiste je pense que c’est pour bientôt. J’y crois.
Propos recueillis par Delphine Baffour
à 20h. Tél. 04 76 00 79 00. Durée : 1h.
Théâtre de la Passerelle, 137 boulevard Georges Pompidou, 05000 Gap. Le 7 novembre à 20h30. Tél. 04 92 52 52 52.
L’onde théâtre centre d’art, 8 bis avenue Louis Breguet, 78140 Vélizy-Villacoublay. Le 21 novembre à 20h30. Tél. 01 78 74 38 60.
Théâtre d’Orléans, Boulevard Pierre Segelle, 45000 Orléans. Le 25 novembre à 20h30. Tél. 02 38 62 45 68.
Les autres dates de tournée sont disponibles sur www.cieburnout.com/fr/calendrier.
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