« La Guerre n’a pas un visage de femme » de Svetlana Alexievich, une pièce sur le rôle des femmes russes, brancardières, pilotes, médecins pendant la guerre en 1941
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Première partie du triptyque intitulé Cadela Força dont l’ambition est de traiter, frontalement, des violences faites aux femmes, A Noiva e o Boa Noite Cinderela prend la forme d’une conférence-performance. L’artiste brésilienne Carolina Bianchi, à la tête du collectif Cara de Cavalo, en est l’autrice et principale interprète.
L’intérêt que la metteuse en scène, dramaturge et comédienne d’origine brésilienne Carolina Bianchi porte, avec son collectif Cara de Cavalo, aux questions des violences, des violences sexuelles, des violences faites aux femmes, n’est pas neuf. Mais la création avec laquelle l’artiste a été invitée pour la première fois en Avignon prend le sujet à bras le corps. « Dans le triptyque Cadela Força, je souhaitais approcher ce sujet délicat par le prisme de l’art et de la pratique artistique de façon plus frontale », explique-t-elle. Et elle ajoute, s’agissant de A Noiva e o Boa Noite Cinderela, premier opus du triptyque : « Aujourd’hui j’ose prononcer les mots clairement et j’entre pour la première fois dans le vif (…) j’ai réalisé qu’il fallait moi-même me confronter à un acte performatif fort sur scène ».
Une exploration de l’intérieur
Aux yeux de la performeuse, cet acte, – avaler une pilule du sommeil appelée au Brésil « Boa noite cinderela », substance utilisée dans les bars par les agresseurs sexuels -, est « loin d’être le centre du propos d’un spectacle qui est une forme d’exploration, de plongeon à l’intérieur de ce sujet pieuvre », mais il lui permet d’aborder la violence sous un autre angle : « Je suis au centre et je questionne la rémanence de ma mémoire. Parce qu’il est important de préciser que les actes de violence et les traces de ces actes restent difficiles à appréhender, je me confronte à l’irrésolu et à cette zone grise. Et comme nous sommes au théâtre avant tout, je ne fais pas une enquête pour connaître la vérité. Au contraire, j’explore factuellement, humainement, sensoriellement ».
Marie-Emmanuelle Dulous de Méritens
à 21h30. Tél : 04 90 14 14 14. Spectacle en portugais surtitré en français et en anglais. Durée : 2h30. Déconseillé au moins de 18 ans.
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