« La Métamorphose », une version puissante et resserrée du chef d’œuvre de Kafka par Stéphanie Slimani.
Dans l’adaptation conçue par Stéphanie [...]
Dans Wasted, Kae Tempest décrit trois jeunes réunis pour célébrer les dix ans de la mort d’un ami commun, et dresse un portrait sans concession de la jeunesse actuelle. Le metteur en scène Martin Jobert s’empare de ce texte teinté de désillusion.
Si la langue de la grande figure du spoken word et de la poésie qu’est Kae Tempest ne cesse de prendre des chemins différents de texte en texte, elle est toujours ce par quoi advient un certain regard sur le monde, souvent teinté de désillusion mais plein aussi de fureur et d’humour. La pièce Wasted que met en scène Martin Jobert est empreinte de cette force singulière. Ses trois protagonistes, Ted, Charlotte et Dan sont jeunes encore, ils ont à peine vingt ans mais ont déjà gâché leur avenir. La mort de leur ami Tony dix ans plus tôt y est certainement pour quelque chose. Ce soir-là, ils se retrouvent pour célébrer la mémoire du disparu.
Grandeur et décadence de la jeunesse
Les trois interprètes principaux du spectacle – Simon Cohen, Tristan Pellegrino et Kim Verschueren – ont à peu de choses près l’âge des protagonistes. Le Wasted de Martin Jobert a donc des accents réalistes, qui vont bien avec le verbe très quotidien, très actuel qu’utilisent dans leurs dialogues les trois personnages dont la fête consiste avant tout à boire beaucoup et prendre de la drogue. Des passages de monologue, et surtout de chœur donnent toutefois au sombre et décadent hommage mortuaire une dimension poétique, accentuée par la musique lyrique que le metteur en scène a choisi d’inviter au plateau. Après le deuil des rêves d’enfance, peut-être la beauté saura-elle renaître.
Anaïs Heluin
à 15h05, relâche les 11 et 18 juillet.
Tel : 04 84 51 20 10.
Durée : 1h15.
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