« Mauvaises graines » de Philippe Gauthier interroge la notion d’engagement à travers la quête de trois adolescents
Dans un décor de verdure, le texte de [...]
Marie Mahé présente sa pièce Virile.s au 11·Avignon. Comme dans sa précédente création, ADN, vue cette saison au Théâtre de la Tempête, la metteuse en scène explore en musique la genèse de nos identités, avec humour et délicatesse.
Elles sont cinq : Capucine, Garance, Justine, Mégane et Sofia. Ensemble, elles investissent un spectre assez large de ce que l’on peut imaginer être « la féminité ». C’est la question que s’est posée Marie Mahé pour l’écriture de ce spectacle : « Les interprètes nous partagent leur vision de la femme, nous font plonger dans leur rapport aux hommes, dans leurs solitudes, leurs éducations, et nous invitent ainsi à faire un pas de côté ». À travers différents épisodes de leurs vies, les personnages mettent en parallèle plusieurs manières d’envisager leur genre et de l’exprimer dans l’espace social matérialisé ici par le plateau presque vide. Ce qui se joue ici, c’est surtout être femme dans un espace public où les hommes dominent, où certaines certitudes semblent immuables. Il y a ce que font les hommes et ce que font les femmes. Une chose est sûre, aucune d’entre elles ne se cantonne à ce que l’on attend d’elle. Et toutes l’assument.
Féminin ou masculin ?
En premier lieu et en prenant le public à parti, les artistes jouent la drague, pointant les différences évidentes entre les attentes masculines et féminines. Parce que femme, doit-on s’abstenir de « draguer comme un homme », attitude qui, finalement, n’est pas tant définie par ce que l’on est, mais plutôt par ce que l’on se contraint à suivre ? En extrapolant les clichés de « ce qui est masculin » et « ce qui est féminin », Virile.s raconte avec humour et tendresse les épisodes inévitables que la sphère sociale nous oblige à traverser. Du coming out aux conflits familiaux, du choix des tenues vestimentaires à la manière de parler… Jusqu’à l’ultime question : être viril, est-ce réservé aux hommes ? Comme une véritable bande de potes, les cinq artistes forment un groupe extrêmement convaincant dans lequel on se projette.
Louise Chevillard
à 19h00. Relâches les jeudis 13 et 20 juillet. Durée : 1h15.
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