Trois concerts de l’Orchestre de chambre de Paris, de Bach à Schumann

Première des deux grandes partitions religieuses de Beethoven, la Messe en ut majeur est restée dans l’ombre de la Missa Solemnis, de quinze ans postérieure. Thomas Hengelbrock la fait redécouvrir le 5 novembre avec le Chœur Balthasar Neumann, l’une des meilleures formations vocales d’aujourd’hui. Le directeur musical de l’Orchestre de chambre complète le programme en revenant à l’inspiration originale de la Symphonie n°4 de Schumann, habituellement donnée dans la version remaniée par le compositeur dix ans plus tard. Le 13, Harry Ogg dirige l’Ouverture du seul ballet de Beethoven, Les Créatures de Prométhée, la Symphonie n°39 de Mozart et la reprise, cinq ans après la création sans public en 2020, du poème symphonique Il fait novembre en mon âme de Bachara El Khoury, commandé en hommage aux victimes des victimes des attentats de 2015. Quant à Ton Koopman, l’une des légendes vivantes des baroqueux joue la Suite n°3 de Bach, célèbre pour son Air, la Symphonie n°98, l’une du cycle londonien de Haydn, et l’ultime Symphonie n°41 de Mozart, couronnement du classicisme viennois.

Gilles Charlassier