Archie Shepp
Le géant de la Great Black Music en quartet.
Des trois complices – Jack DeJohnette, Esperanza Spalding et Leo Genovese -, qui forment la rythmique transgenre et transgénérationnelle auprès du saxophoniste Joe Lovano, Jack DeJohnette est l’aîné. Un batteur respecté par toute la planète jazz. Portrait.
Si c’est auprès de Miles Davis, au tournant des seventies, qu’il se révéla aux oreilles du monde entier, le batteur Jack DeJohnette s’était déjà fait la main auprès de quelques autres bornes du jazz. Il assura même un remplacement aux côtés de John Coltrane ! Depuis un demi-siècle le natif de Chicago a fréquenté un grand nombre de ceux qui comptent dans la great Black music. Richard Muhal Abrams et Monk, Betty Carter et Abbey Lincoln, Stan Getz, Bill Evans, Georges Benson, Joe Henderson, Pat Metheny, McCoy Tyner, Keith Jarrett ou Chick Corea, il aura mis son talent au service de bien des talents, sur tous les registres. Des ballades les plus intimistes aux improvisations les plus débridées.
Le don d’ubiquité
Mais ce serait limiter son aura que de la restreindre au rôle de sideman. Car depuis quarante ans Jack DeJohnette s’est tout autant imposé en leader : parmi toutes ses propositions, il faut retenir le trio Gateway avec son fidèle complice Dave Holland et surtout le groupe Special Edition qui va prendre de multiples configurations. A chaque fois le batteur y déploie des qualités de mélodiste hors pair, faisant écho au fait qu’il peut aussi tâter du piano. Preuve de ce don d’ubiquité : récemment, le jeune septuagénaire signait l’album Sound Travels, un voyage première classe où il embarque nombre d’invités (Lionel Loueke, Esperanza Spalding, Ambrose Akinmusire, Bobby Mc Ferrin…), avant d’en arriver à la destination finale : « Home », un piano solo.
J. Denis
Mardi 15 avril à 20h. Tel. : 01 40 28 28 40. Places : de 17,5 à 57,5 €.
Le géant de la Great Black Music en quartet.