Kawral « La Rencontre »
À prononcer « choral », Kawral, la pièce du [...]
Avec Éric Lacascade à la mise en scène et David Lescot à la conception et à la direction musicale, Norah Krief réveille avec énergie des chants révolutionnaires d’hier.
Grâce à La Commission centrale de l’enfance, on connaît l’expérience de l’auteur, metteur en scène et musicien David Lescot dans des colonies de vacances créées par les militants juifs communistes au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Or il se trouve, apprend-on grâce à la feuille de salle de Revue rouge, que Norah Krief a fréquenté jadis un lieu semblable. Entonné les mêmes chants militants à la suite de ses moniteurs. La coïncidence est trop savoureuse pour n’en rien faire : les deux artistes décident de mettre en spectacle leurs souvenirs, et s’entourent pour cela du metteur en scène Éric Lacascade ainsi que de trois musiciens. Philippe Floris à la batterie, Fred Fresson au piano, et à la guitare et à la trompette, David Lescot lui-même en alternance avec Antonin Fresson.
Douze nuances de rouge
On est d’emblée plongé dans la musique. Celle du groupe Quilapayun avec El pueblo unido jamás será vencido, titre emblématique de la révolution chilienne, pour commencer. En français, en allemand et en espagnol, une Norah Krief survoltée au milieu de ses musiciens se livre à un florilège de douze chants rouges plus ou moins connus. Entre deux morceaux, elle glisse parfois quelques rappels historiques. Autant pour rythmer le récital que pour aider les mémoires défaillantes. Car hormis la Prière punk des Pussy Riots et Tire une balle dans ma tête écrite par David Lescot, Revue rouge est tourné vers le passé. Mais un passé encore vibrant.
Anaïs Heluin
à 19h40. Relâche les 11 et 18. Tel : 04 90 89 82 63.
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