Le Conte d’hiver
Jean-Sébastien Oudin met en scène (et [...]
La metteure en scène Claude Buchvald se confronte au monde de l’enfance en portant à la scène une nouvelle version de La Belle et la bête écrite par Claude Merlin. Un spectacle qui s’adresse « à tous ceux qui voudraient retrouver l’intensité de vie éprouvée dans nos jeunes années ».
« Personne n’ignore à quel point les contes, dans toute leur splendeur et leur cruauté, aident les enfants à passer le gué, à s’aventurer dans la forêt profonde, à vaincre leurs peurs, à exercer leur propre violence… et sans doute à grandir », rappelle Claude Buchvald, qui met en scène Quelque part au cœur de la forêt : la belle et la bête, au Théâtre Le Grand Parquet. « Et au fond, ajoute-t-elle à propos des récits commençant par “Il était une fois…”, la morale “des grands” est plus d’une fois mise en doute, et en tout cas, si elle apparaît à la fin ce n’est pas ce qui importe le plus. L’essentiel c’est le chemin à parcourir… » Le chemin que la metteure en scène nous amène à parcourir par le biais de sa dernière création est celui du conte La Belle et la Bête, dans une nouvelle variation imaginée par Claude Merlin.
Les figures successives de l’amour
Une variation interprétée par les comédiens Laurène Brun et Nelson-Rafaell Madel, aux côtés de la musicienne-chanteuse Elise Drabrowski (en alternance avec Pauline Dupuy). Dans cette réécriture librement inspirée du conte populaire, la Belle quitte la maison de son père guidée par une voix inconnue. C’est celle de la Bête qui « lui a fait porter par le vent des messages qui ont pour elle une force irrésistible », explique Claude Merlin. « Mais la Bête, poursuit l’auteur, malgré les prières de la Belle, refuse de se montrer, le spectacle de sa laideur ne pouvant être supporté ». Recentré autour du thème de la rencontre amoureuse, Quelque part au cœur de la forêt : la belle et la bête s’annonce comme un « cheminement initiatique », comme une « émouvante épiphanie ». Quelle est la nature de ce manque, de cette force irrésistible qui pousse la Belle vers la Bête ? A travers la découverte de « cet autre inquiétant qui nous appelle, de dedans, de dehors, de partout » se révèlent, ici, « les figures successives de l’amour ».
Manuel Piolat Soleymat
Le mercredi et le dimanche à 15h, le jeudi à 14h, le vendredi et le samedi à 20h. Tél. : 01 40 05 01 50. www.legrandparquet.net.
Egalement, du 18 au 20 février 2015 à La Comédie de Picardie, le 4 mars à l’Auditorium du Palais des Congrès de Saint Raphaël, du 10 au 11 mars au Théâtre du Jeu de Paume à Aix en Provence, du 22 au 25 mars au Théâtre du Figuier Blanc à Argenteuil, du 18 au 22 mai à la Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau.
Jean-Sébastien Oudin met en scène (et [...]