Au Monde, archétypes et mystère
L’Opéra Comique accueille la création [...]
Tugan Sokhiev et sa phalange toulousaine découvrent la Philharmonie de Paris.
Le jeune chef ossète, patron indiscuté depuis 2008 d’un orchestre rendu célèbre par Michel Plasson pour son travail acharné en faveur de notre répertoire national, dirige pour ses débuts sur la nouvelle scène symphonique parisienne un chef-d’œuvre de la musique française. Partition démesurée, le Requiem op. 5, Grande Messe des Morts de Berlioz, était considéré par son auteur comme sa page favorite : « Si j’étais menacé de voir brûler mon œuvre entière, moins une partition, c’est pour la Messe des morts que je demanderais grâce » a écrit le compositeur. Le Requiem a été créé à Paris, à l’Eglise des Invalides, en 1837, en réponse à une commande du ministre de l’Intérieur, en mobilisant lors de sa première un effectif monumental de près de quatre cents instrumentistes et choristes. La partition mobilise en particulier un impressionnant parterre de soufflants, bois et surtout cuivres répartis en quatre ensembles spatialisés autour du public… Concernant la question de l’effectif, Berlioz a indiqué sur sa partition : « le nombre d’interprètes est relatif et si possible, si la place le permet, il faut doubler ou tripler le nombre de voix et augmenter le nombre d’instruments dans les mêmes proportions »… Un concert-test pour l’acoustique de La Philharmonie. Avec le Choeur Orfeon Donostiarra (José Antonio Sáinz Alfaro, chef de chœur) et le ténor Bryan Hymel en soliste.
J. Lukas
Vendredi 6 février à 20h30 à la Philharmonie 1. Tél. 01 44 84 44 84. Places : 10 à 70 €.
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