Pièce en plastique, de Marius von Mayenburg, mis en scène par Adrien Popineau
Au Théâtre de Belleville, Adrien Popineau met [...]
Créée au Théâtre des Nations de Moscou, en septembre dernier, la mise en scène d’Oncle Vania signée par Stéphane Braunschweig est présentée, en ce mois de janvier, au Théâtre national de l’Odéon. Une création interprétée, dans leur langue maternelle, par des comédiennes et comédiens russes.
La version d’Oncle Vania que donne à voir Stéphane Braunschweig en ce début d’année est loin de représenter les premiers pas du metteur en scène au sein de l’œuvre d’Anton Tchekhov. Aux côtés de Molière, de Henrik Ibsen ou de William Shakespeare, l’auteur russe est en effet l’un des dramaturges auxquels l’actuel directeur du Théâtre national de l’Odéon s’est le plus intéressé au cours de sa carrière. Après La Cerisaie créée en 1992 au Théâtre de Gennevilliers, La Mouette créée en 2001 au Théâtre national de Strasbourg, Les Trois Sœurs créées en 2007 dans le même théâtre (qu’il dirigea de 2000 à 2008), Stéphane Braunschweig revient à Tchekhov avec un Oncle Vania en langue originale. Ceci, à la faveur d’une invitation du Théâtre des Nations, institution moscovite où ce spectacle a été créé en septembre dernier.
Une humanité en péril
Aujourd’hui, c’est sur la scène de l’Odéon que les dix interprètes russes de cette création (Anatoli Béliy, Elisaveta Boyarskaya, Irina Gordina, Nina Gouliaéva, Dmitri Jouravlev, Nadejda Loumpova, Evguéni Mironov, Yulia Peresild, Ludmila Trochina et Victor Verjbitski) donnent corps aux personnages complexes et passionnants d’Oncle Vania. Dans cette œuvre éclairant les vicissitudes existentielles d’une communauté familiale se retrouvant à la campagne, Stéphane Braunschweig voit se dessiner la métaphore d’un monde qui assiste, impuissant, aux manifestations de la catastrophe climatique. Au sein de ce monde, fait remarquer le metteur en scène, « les frustrations d’une vie quotidienne où l’horizon du bonheur personnel s’éloigne toujours plus » font écho à « une frustration plus ample et plus globale » : la frustration « de se sentir si petits par rapport au salut d’une humanité en péril ».
Manuel Piolat Soleymat
Du mardi au samedi à 20h, le dimanche à 15h. Relâche le lundi. Spectacle en russe, surtitré en français. Durée de la représentation : 2h40 avec entracte. Tél. : 01 44 85 40 40. www.theatre-odeon.eu
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