La danse s’invite au Théâtre de Paris
Le Théâtre de Paris s'ouvre à l'art [...]
DeLaVallet Bidiefono oppose ses « monstres » artistiques à ceux de la dictature.
Il y a plus de dix ans, DeLaVallet Bidiefono fondait la Compagnie Baninga dans une Brazzaville marquée par la dictature et la violence. Lassé de travailler dans une arrière-cour, à même la terre, et désireux de montrer ses spectacles à la population locale, il construit peu à peu de ses mains un centre chorégraphique, financé grâce à ses tournées européennes. En décembre 2015, l’Espace Baning’Art est enfin inauguré : c’est l’aboutissement d’un rêve. Monstres / On ne danse pas pour rien évoque cette construction, et au-delà la construction d’un parcours, de femmes, d’hommes, d’un espoir. « Aux monstres que nous impose la dictature je veux opposer les « monstres » que sont l’Espace Baning’Art, mais aussi ces hommes et ces femmes qui m’entourent […]. Autant de « monstres » qui peuvent représenter une véritable force d’opposition poétique et artistique face au régime en place. » écrit-il. Sur un plateau habillé d’échafaudages, dix danseurs, que quatre musiciens accompagnent, livrent un combat vital, sautent, boxent, piétinent le sol. Ils nous offrent un spectacle résistant, ambitieux, sans concession.
Delphine Baffour
à 20h30. Tél. 01 40 03 75 75. Durée : 1h.
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