« Señora Tentación », Brigitte Seth et Roser Montlló : tango tendre pour amours invisibles
Sur un texte de Marie Dilasser, Brigitte Seth [...]
Mohamed Toukabri livre une archéologie dansée dans un solo engagé autour de la mémoire, de la langue et de l’histoire de la danse.
« Le titre est une manière de renvoyer à une responsabilité collective : comme on sait ce qui s’est passé hier, on a le choix de stopper ce qui pourrait se passer demain. Dans ce spectacle, j’aborde mon corps comme une archive, qui contient en elle différentes pratiques : le hip-hop, la post-modern dance américaine, le ballet… Je remarque que le Judson Dance Theater, dans Greenwich Village à Manhattan, à l’origine de la postmodern dance, est né presque au même moment que le break dans le Bronx, dans les années 1960-1970. Pourtant, on ne relie jamais ces deux histoires. Ce solo est une tentative de créer, à travers mon corps, des liens entre différentes histoires, à travers ce qu’on décide de garder, de transmettre, et ce qu’on décide d’effacer.
Le corps comme une archive
L’autrice tunisienne Essia Jaïbi a écrit une narration à travers une voix off et des textes projetés, écrits en arabe tunisien. En dansant, le corps traverse différents espaces, langues, cultures, frontières, institutions… La pièce questionne ma traversée de danseur belgo-tunisien, passé par le break et par l’école de danse contemporaine P.A.R.T.S. Quand on danse, ce n’est pas possible de laisser notre héritage ou notre quotidien en dehors du studio. J’avais envie de parler de mon vécu de non-européen, face aux questions d’intégration, au racisme. On porte notre héritage, on bouge avec nos tensions, entre stress ou plaisir. »
Propos recueillis par Belinda Mathieu
à 10h, relâche le 15.
Tél : 04 90 27 66 50
Durée : 1h15.
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