Questionner le rapport à la mort
Si les morts revenaient, qu’auraient-ils à [...]
La Compagnie Paradoxe(s) s’empare d’une pièce de Matéi Visniec sur la guerre, la mémoire blessée, le deuil. Une proposition mise en scène par Henri Dalem qui va de l’extérieur vers l’intérieur, du signe vers l’émotion.
Quelque part sur le territoire de l’ex-Yougoslavie, une famille essaie de se reconstituer après les ravages de la guerre. Les parents cherchent la dépouille de leur fils pour lui donner une sépulture. Quant à leur fille, après avoir cherché à échapper à l’horreur en s’installant dans un pays occidental, elle se retrouve prise dans les filets d’un réseau de proxénètes… « Cette pièce de théâtre se veut un miroir lucide posé devant notre conscience européenne encore pleine de cicatrices, un avertissement que la sortie du tunnel est encore loin… » confie Matéi Visniec. Une pièce qui donne l’occasion aux membres de la compagnie Paradoxe(s) de réaffirmer le fondement de leurs engagements artistiques : parler à la fois d’eux-mêmes et du monde qui les entoure, se dévoiler tout en s’emparant d’une question afin de faire naître un regard, une poétique, une théâtralité.
Manuel Piolat Soleymat
Si les morts revenaient, qu’auraient-ils à [...]