Hélène et Sophocle, mise en scène Laurent Fraunié
Hélène Géhin porte son regard clownesque sur [...]
20e édition ! Signe qu’il faut du temps pour installer et faire grandir un tel projet sur une ville. A tel point que les perspectives sont belles pour les 20 prochaines années ! Avec, toujours, une programmation qui soigne son audace…
Seule la grande parade n’aura pas survécu à la crise sanitaire, mais nous donne déjà rendez-vous pour 2022. Reste un bouillonnement que la Promenade Newton du Mans aura du mal à contenir, avec pas moins de 80 représentations sur 10 jours. Les 27 spectacles retenus témoignent d’un intérêt profond pour la création la plus actuelle. Les quatre artistes associés à cette édition ne disent pas autre chose, entre la chanteuse et trapéziste Samantha Lopez, le magique Yann Frisch, la plus punk de toutes les acrobates Aude Martos, et l’incontournable Johan Swartvagher. Leurs horizons si différents vont se croiser lors d’une carte blanche inédite. Le festival permet d’aller à la rencontre d’un certain nombre d’artistes en dévoilant différentes facettes de leurs démarches artistiques : Olivier Debelhoir présente Une pelle, sa toute dernière ascension en forme d’expédition collective masculine, mais aussi son solo L’Ouest loin, au cours duquel d’autres montagnes s’offrent à lui. L’univers de Marie Molliens fait aussi la une, avec une Dévorée d’une étrange beauté, que vient renforcer le cirque forain de sa dernière création, Oraison. Chez Cécile Mont-Reynaud, c’est l’occasion d’une immersion dans son univers très plastique, où le principe de l’installation n’est jamais loin. Fileuse et De ses mains racontent avec poésie autant d’entrelacs que de vies humaines.
Bientôt : Le Plongeoir, cité du cirque
Le festival soigne également la création sous chapiteau. Il a soutenu la compagnie 3 X Rien dans les facéties acrobatiques de Reflets, duo tout en proximité et en intimité. Mais aussi les créations Pandax du Cirque la compagnie, et De A à Zèbre de Max & Maurice, à voir en famille. Au Mans, les formes spectaculaires se suivent mais ne se ressemblent pas. La prolepse des profanes de Martin Cerf a des allures de conférence physique, BPM est un concert jonglé de Frédéric Perant, Hurt me tender une prouesse de haute voltige très rock’n roll… Rien n’est trop surprenant, jusqu’aux aveux hilarants de Constanza Sommi dans Cruda. Voici donc un festival qui tient les promesses d’un futur en train de s’écrire : on attend avec impatience la labellisation officielle du projet, avec la Cité du Cirque, en tant que Pôle National Cirque, et la construction du nouveau chapiteau permanent.
Nathalie Yokel
Renseignements : www.lemansfaitsoncirque.fr
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