Contrôle
Par le corps dansé et le théâtre rock, les [...]
André Salzet et la compagnie Carpe Diem s’efforcent de questionner l’Histoire. En adaptant Le Joueur d’échecs, ils interrogent les conditions de l’égarement et de la résistance intérieure.
« Dommage, dit Czentovic, magnanime. L’offensive n’allait pas si mal. Pour un dilettante, ce monsieur est en fait remarquablement doué. » Et le brutal, l’inculte, l’aveugle servile entièrement soumis à la loi implacable du jeu l’emporte sur celui qui a essayé de résister aux interrogatoires nazis jusqu’à y perdre la raison à force de vouloir comprendre les règles d’une partie perdue d’avance. Stefan Zweig choisira lui aussi de mettre fin à la partie, le 22 février 1942, convaincu de la victoire acquise des hommes comme Czentovic. André Salzet a adapté Le Joueur d’échecs et en interprète tous les personnages, en faisant en sorte de suggérer « pleinement la tension et l’horreur latente de l’égarement ». André Salzet et Yves Kerboul reprennent cette année encore ce spectacle, unanimement salué depuis sa création pour la qualité de son adaptation et de son interprétation.
Catherine Robert
Avignon Off.
à 19h15. Tél. : 04 90 25 96 05.
Par le corps dansé et le théâtre rock, les [...]