« La guerre n’a pas un visage de femme », Julie Deliquet met en scène l’adaptation scénique du premier livre de Svetlana Alexievitch
Julie Deliquet met en scène l’adaptation [...]
Le facteur de Nagasaki est un spectacle de théâtre nô qui dérive du livre The postman from Nagasaki de l’anglais Peter Townsend. Une pièce écrite par Shônosuke Ôkura pour que ne se perde pas la mémoire de l’épouvantable tragédie humaine que furent les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki.
Le théâtre nô constitue une forme de représentation particulièrement codifiée, appartenant à une tradition nippone pluriséculaire. Les artistes qui en sont porteurs ne renoncent cependant pas à créer : Le facteur de Nagasaki est une pièce écrite à notre époque et pour notre époque, même si elle emprunte de nombreux motifs à la tradition. C’est ainsi que le spectacle s’ouvre sur une séquence typique du théâtre nô : un personnage s’endort et se met à rêver. Les deux figures qui lui apparaissent en songe sont Sumiteru Taniguchi, le facteur qui donne son titre à la pièce, âgé de seize ans lors du largage de la bombe sur Nagasaki et dont le dos fut atrocement brûlé par la chaleur et les radiations, et Peter Townsend, qui écrivit au mitan des années 1980 le livre qui contribua à rendre le premier célèbre dans le monde entier.
Mettre en scène les morts pour avertir les vivants
Ce sont donc deux personnages emblématiques qui sont convoqués sur scène pour partager une danse. Sumiteru Taniguchi est l’un des fondateurs, et le visage le mieux connu internationalement, de l’organisation Nihon Hidankyo, récipiendaire du Prix Nobel de la Paix en 2024, qui réunit des hibakusha (survivants des bombardements de Nagasaki et d’Hiroshima) qui portent infatigablement leur témoignage aux quatre coins de la planète pour que ses dirigeants renoncent aux armes nucléaires. Le théâtre nô fait donc danser les morts pour rappeler aux vivants les ravages de la bombe atomique – cette année sont commémorés les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre Mondiale – mais aussi la possibilité de la rencontre et du partage entre des personnes d’origines et d’horizons très différents, réunies par un souhait de paix universelle.
Mathieu Dochtermann
Les 9 et 10 octobre à 20h et le 11 octobre à 15h. Web : https://www.mcjp.fr.
Rés : 01 44 37 95 95
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