Le Comte de Monte-Cristo

Un plateau entièrement nu, sur lequel trois comédiens (Luca Lomazzi, Franck Etenna et Véronique Boutonnet, qui signe l’adaptation du spectacle) incarnent une vingtaine de personnages. A travers une succession de scènes autonomes, qui forment les différents épisodes d’une représentation-puzzle, le metteur en scène de cette version théâtrale du roman d’Alexandre Dumas, Richard Arselin, fait le pari de  l’imaginaire. Il laisse toute la place au jeu des acteurs, à leurs corps, à leurs mouvements, remontant avec nous le cours de l’histoire d’Edmond Dantès et de son double, le Comte de Monte-Cristo.

La recherche d’une absolue simplicité

Car au sein de cette exploration de la vengeance et de la douleur, les souvenirs se bousculent dans un labyrinthe chronologique. « Deux axes, dès le départ de cette création, ont orienté notre recherche, expliquent les membres de la Compagnie Les Ames libres : le travail sur un rythme résolument contemporain et le choix d’une scénographie totalement dépouillée. Concentrer notre travail sur la recherche d’une absolue simplicité, c’est la difficulté que nous avons voulu nous imposer. Donner un coup de sang, un coup de fouet à l’œuvre en la structurant à notre folie. » Ainsi est née cette proposition ciselée, syncopée, qui aiguise les angles de l’amour, de la trahison, de l’injustice, de la peur… Et nous embarque dans l’épreuve quasi-mystique d’un homme parti à la reconquête de sa vie.

Manuel Piolat Soleymat