Les Jumeaux vénitiens
Jean-Louis Benoit revisite Goldoni avec une [...]
Fresque politique tragi-comique : pour sa dernière création en qualité de directeur du Théâtre 95, Joël Dragutin renoue avec l’essence même et la mission première de l’art théâtral.
« Notre démocratie représentative telle qu’elle fonctionne actuellement connaît ses dernières années », dit Joël Dragutin. « Dans Le Chant des signes, ce qui meurt, c’est la verticalité. Aujourd’hui, il y a un besoin d’horizontalité, et je suis convaincu que les jeunes vont s’emparer de ça, et que, l’horizon, c’est le « micro » qui transforme le « macro », et non plus le contraire. » Convaincu qu’il est toujours possible de penser et d’agir, le directeur du Théâtre 95 réactualise la pièce qu’il a créée il y a vingt ans, et continue à déconstruire la langue de bois politique et à dynamiter sa rhétorique. Inspirée directement par l’année électorale qui s’est achevée en mai dernier, la pièce s’installe au cœur de l’univers impitoyable de la politique et des médias. Du talk-show au meeting, de l’interview intime au débat idéologique, de l’exposé programmatique à la confidence en off, la pièce enchaîne les situations qui font la politique actuelle et le théâtre retrouve la forme de l’agora.
Catherine Robert
Du mardi au samedi à 20h30 ; dimanche à 16h. Tél. : 01 30 38 11 99.
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