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Entre berges de Loire et vignobles, ce [...]
Classique / Opéra - Entretien / François Dumont
Dans le cadre du Festival Chopin, François Dumont, 5ème prix au Concours Chopin en 2010, donne un récital entièrement consacré au compositeur polonais.
Comment avez-vous découvert la musique de Chopin ?
François Dumont : L’un de mes premiers souvenirs chopiniens fut l’enregistrement des valses par Dinu Lipatti au Festival de Besançon. J’avais sept ans, et je me suis mis ensuite à jouer moi-même un grand nombre de pièces de Chopin, même si certaines étaient alors trop difficiles pour mon niveau ! J’ai ensuite étudié cette musique avec Bruno Rigutto, qui est dans la droite ligne de Samson François, lui-même étant dans la lignée de Cortot. J’ai aussi beaucoup appris de Fou Ts’ong, qui appartient à la tradition polonaise, et de Dmitri Bashkirov.
Qu’aimez-vous dans cette musique ?
F.D. : Sa grâce. C’est une musique où l’on ne sent pas la pesanteur, on est dans le rêve, l’imagination et la fantaisie.
Quelle est sa difficulté ?
F.D. : On doit toujours être dans la recherche de la beauté de la ligne, de ce chant qui vient du bel canto et que Chopin retranscrit pianistiquement. Il faut en outre être attentif à la balance entre le rubato, le côté romantique de Chopin, et en même temps un équilibre très classique.
Votre démarche s’inspire-elle des instruments anciens ?
F.D. : Il me semble indispensable de se pencher sur le texte, je joue pour cela très souvent sur des fac-similés des manuscrits. En outre, j’ai joué à plusieurs reprises sur des pianos d’époque, des Erard et des Pleyel, dans des salles intimes, adaptées à ces instruments. Et même quand je joue sur piano moderne, comme sur le Steinway du Festival Chopin, je repense aux sonorités du piano ancien.
Propos recueillis par A. Pecqueur
Mardi 5 juillet à 20h45 (concert aux chandelles). Tél. 01 45 00 22 19.
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