Les Femmes de Barbe Bleue, mise en scène de Lisa Guez
A partir du conte de Perrault, la metteuse en [...]
Théâtre - Gros Plan /Avignon Off 2021
Samuel Charieras porte à la scène le texte de Lars Norén, écrit à partir d’un fait réel. Une plongée dans les affres et les impasses d’un esprit torturé.
Le 20 novembre 2006, dans l’enceinte du lycée d’Emsdetten, en Allemagne, un jeune homme de 18 ans, ancien élève de l’établissement, fait feu sur des adolescents et des professeurs avant de se donner la mort. Sebastian Bosse avait minutieusement préparé son geste. Depuis deux ans, il transcrivait au sein de son journal intime les pulsions destructrices et nihilistes qui l’habitaient. C’est à partir de ce journal que Lars Norén a écrit Le 20 novembre, monologue théâtral qui nous plonge dans le labyrinthe d’une conscience en souffrance. « Ce texte monolithique dont la parole s’apparente à un cri, explique Samuel Charieras, prend la forme d’une justification, passant sans cesse d’un regard lucide et cohérent à la manifestation d’une violence irrépressible, humainement insoutenable. »
Du désespoir au geste meurtrier
Seul sur le plateau, dans un écrin scénographique saisissant, le jeune comédien se met lui-même en scène (David Ayala signe la direction d’acteur), donnant corps à un texte qui fait écho aux nombreuses tueries, plus ou moins récentes, ayant touché l’ensemble de la population mondiale. Quelle souffrance peut pousser des hommes à en assassiner d’autres ? « Quel est le moment de bascule qui transforme le désespoir d’un individu en un geste meurtrier et suicidaire ? » C’est le mystère qui entoure ces questions que Samuel Charieras souhaite éclairer à travers sa création de l’œuvre de Lars Norén. Un mystère qu’il cherche à mettre à distance des figures trop simplistes de monstre et de citoyen sociopathe, et qu’il incarne avec une intensité poignante, remarquablement précise.
Manuel Piolat Soleymat
à 22h15. Relâche les 12, 19 et 26 juillet. Tel : 04 84 51 20 10.
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