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Bérenger va mourir, mais il ne le veut pas ; [...]
Élisabeth Marie met en scène le poème de Philippe Malone qui donne voix à la tragédie des migrants anonymes qui traversent la Méditerranée.
Bouleversée par les mots de Philippe Malone, qui par la beauté de la langue s’élèvent contre l’anonymat laconique des chiffres, Élisabeth Marie a voulu les partager sur une scène de théâtre. Comme un acte esthétique, qui s’affirme, en soi, à l’écart des indignations moralisantes. Pour porter cette voix poétique et politique, ce chœur d’exilées noyées ou miraculées, perdues sur les plages de Grèce ou d’Italie, l’actrice et metteuse en scène est accompagnée sur le plateau par les comédiennes Selin Altiparmak et Françoise Lepoix, ainsi que par Cyril Alata, qui crée une musique sensible non illustrative.
Des silences habités
« Les subtiles métaphores de la prose poétique de Philippe Malone sollicitent les cinq sens. » remarque-t-il. Apparaissent ainsi une diversité de langues et réminiscences, une gamme de silences habités de douleur et emplis d’espoir. La perte désormais les constituent. La partition fait place aux disparus engloutis par l’océan, lorsque « l’eau éclate en bulles de salive contre la surface », à ceux qui, abandonnés sur les rives européennes, se trouvent dans une absolue vulnérabilité face aux exigences administratives d’un continent nanti. Un chant-hommage aux anonymes, nos frères humains qui s’efforcent de résister au malheur.
Agnès Santi
à 13h, relâche le mardi.
Tél. : 04 90 86 30 37.
Durée : 1h15.
Texte publié aux Éditions Espaces 34.
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