« La Calisto » de Cavalli par la Néerlandaise Jetske Mijnssen

Livret étourdissant, déjà bien loin des grands drames montéverdiens, La Calisto renseigne sur la grande liberté de ton que s’autorisait Venise au milieu du xvii^e siècle (pour peu qu’elle se camoufla sous des emprunts aux Métamorphoses d’Ovide). Voilà donc la nymphe Calisto, promise à s’installer au firmament sous la forme de la Petite Ourse, qui s’éprend d’un Jupiter travesti en Diane, une vraie Diane près de céder aux avances du berger Endymion, sous le regard amusé ou envieux des satyres et des dieux. Sébastien Daucé a réorchestré – avec brio selon la plupart des critiques – une partition à l’origine dévolue à six musiciens. Avec l’énergie qu’on lui connaît, il emmène dans cette folie baroque l’ensemble Correspondances et une jeune distribution réunie autour de la soprano Lauranne Oliva, âgée de 25 ans.

Jean-Guillaume Lebrun