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Ouvrir les élèves circassiens à un maximum d’influences

Ouvrir les élèves circassiens à un maximum d’influences - Critique sortie

Formation et écoles de cirque / Fédération Européenne des Ecoles de Cirque professionnelles

Publié le 11 novembre 2014

Depuis 1998, la Fédération Européenne des Ecoles de Cirque professionnelles (FEDEC) permet à ses membres de mutualiser leurs expériences. Tim Roberts, Vice-Président de ce réseau international, explique l’importance des échanges et de la mobilité pour les élèves circassiens. 

Quel regard portez-vous sur le paysage européen des écoles de cirque ?

Tim Roberts : Le développement des écoles de cirque en Europe me semble très satisfaisant. Car nos écoles se placent, aujourd’hui, dans une perspective qui vise à soutenir chaque élève dans sa recherche personnelle. Si nous souhaitons amener toujours plus de publics vers les spectacles de cirque, il faut que l’offre de spectacles soit la plus large possible. Or les écoles contribuent à l’élargissement de cette offre. L’un des points forts de nos écoles est, je crois, d’avoir en permanence à l’esprit la qualité de l’enseignement, ainsi que le souci de l’ouverture des étudiants à un maximum d’influences possibles. Ce que je pourrais en revanche regretter, c’est le nombre insuffisant d’établissements dont la formation est officiellement reconnue par leur pays. Les places disponibles dans ces écoles ne sont, en outre, pas assez nombreuses.

« Une perspective qui vise à soutenir chaque élève dans sa recherche personnelle. »

Quels enjeux essentiels se situent, aujourd’hui, au cœur de la formation aux arts du cirque ?

T. R. : L’enjeu majeur, à mes yeux, est de déterminer la façon dont les écoles peuvent répondre aux attentes que notre société place dans nos étudiants. Aujourd’hui, avoir une bonne maîtrise technique de sa discipline ne suffit plus. Les metteurs en scène, les chorégraphes, ainsi que tous les autres types de créateurs ou d’employeurs, demandent aux jeunes artistes de savoir danser, dire des textes, sans parler des connaissances administratives et informatiques… Les jeunes circassiens consacrent beaucoup de temps à acquérir ces connaissances. Pour établir un parallèle, il y a peu de jeunes danseurs ou comédiens qui sont obligés d’apprendre à jongler ou à marcher sur les mains…

Quelles sont les principales missions et actions de la FEDEC ? 

T. R. : La FEDEC a pour mission de travailler sur la reconnaissance des compétences des enseignants, de soutenir et de promouvoir la mobilité des élèves, mais aussi celle des enseignants. Nous nous attachons également à faire du lobbying pour que les arts du cirque soient valorisés et reconnus dans le plus de pays possible.

Qu’apportent, de votre point de vue, les échanges internationaux aux élèves circassiens ?

T. R. : Ils leur apportent surtout une ouverture sur les nombreuses possibilités qu’offre ce métier. Il est facile de penser – en passant des heures, des jours et des semaines dans une école – que le monde se cantonne à quatre murs. Les échanges internationaux permettent aux étudiants de découvrir des couleurs, des propos et des chemins d’aventure qu’ils avaient à peine soupçonnés. C’est une grande opportunité.

 

Entretien réalisé par Manuel Piolat Soleymat

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