Madame Fraize, de Marc Fraize, mise en scène Papy
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Dans le cadre du Festival d’Automne, Luca Giacomoni propose un Hamlet mené du point de vue de l’accès à l’invisible, en compagnie, comme il aime à le faire, d’interprètes professionnels et non-professionnels.
« J’ai choisi Hamlet dans la traduction de Jean-Michel Déprats, qui me semble un bon compromis entre efficacité de la langue et action scénique. Je l’ai resserrée autour des deux familles des protagonistes et l’ai privée de ses enjeux plus politiques, pour en délivrer une interprétation menée du point de vue du domaine de l’invisible. Je pense qu’il faut prendre au sérieux ce qui est affirmé par Shakespeare : à un moment l’invisible apparaît. La pièce se bâtit à partir de la vision du spectre par Hamlet. Tous les personnages sont travaillés par cette question de la perception de l’invisible. Par exemple, dans cette version, d’entrée de jeu Ophélie entend des voix et voit des choses, elle ne sombre pas dans la folie.
Un rapport spécifique à la réalité
Comme dans Iliade, série théâtrale créée au Centre pénitentiaire de Meaux, ou Métamorphoses, pièce créée avec la Maison des femmes de Saint-Denis, j’ai décidé de mêler professionnels et non-professionnels. Nous avons rencontré ces derniers via un atelier théâtre mené pendant un an et demi au CATTP Les Cariatides, un centre hospitalier, au groupe d’entraide mutuelle L’embellie, ou encore à travers des thérapeutes en exercice libéral. Ils ont tous eu des expériences jugées « psychotiques » par la psychiatrie. Ils ont entendu des voix, ils ont eu des visions. Ils conservent un rapport très spécifique à la réalité du théâtre. Fabrice, par exemple, qui jouera le spectre, s’est trouvé devant nous comme dans une sorte de mort psychique en interprétant son personnage. Cela lui a demandé un effort qui nous a stupéfaits, une intensité qui interroge ce que veut dire jouer, de quelle densité de vie on veut témoigner. »
Propos recueillis par Eric Demey
à 19h30. Tel : 01 56 08 33 88.
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