Jef Everaert & Marica Marinoni présentent « In Difference », exploration muette de deux rapports à l’agrès
In Difference est un spectacle né de deux [...]
Jusqu’à aujourd’hui concentré sur l’adaptation de textes non dramatiques, le fondateur de la Compagnie Coup de Poker, Guillaume Barbot, met pour la première fois en scène une pièce de théâtre. Il crée Juste la fin du monde avec pour ambition de faire swinguer la langue de Jean-Luc Lagarce.
« Alors que je n’avais, jusqu’à présent, monté que des spectacles conçus à partir de matériaux non théâtraux, je me suis un jour dit, un peu comme on se lance un défi : et si je mettais en scène une pièce de théâtre… J’ai donc lu différents textes, dont Juste la fin du monde, que j’avais découvert au début des années 2000, sans avoir de coup de foudre. Mais cette fois-ci, une évidence m’est apparue. J’ai tout de suite senti que cette pièce sur la famille et sur l’amour, des thèmes qui m’intéressent depuis toujours, était pour moi. Et puis, la langue de Jean-Luc Lagarce est très musicale. Or, la musique est un peu l’obsession de tous mes spectacles. Dans Juste la fin du monde, la perspective de la mort occupe une place centrale. Sans elle, rien ne pourrait avoir lieu. Elle crée une urgence de dire et d’être présent, une nécessité absolue d’être là, les uns avec les autres, chacun ressentant qu’il y a quelque chose d’anormal dans la visite de Louis (ndlr, personnage principal qui vient annoncer aux siens sa prochaine disparition). Quelque chose est en train de trembler dans cette famille. C’est pour cela que la prise de parole a lieu…
Une grande maison ouverte
Mon envie, en m’emparant de ce texte, n’est pas du tout de mettre en scène un spectacle sur les années Sida, mais de faire swinguer Juste la fin du monde, de faire vivre et vibrer cette pièce dans notre présent. Car finalement, Louis pourrait très bien souffrir d’une autre maladie. Ce qui me semble essentiel, c’est de rendre compte de l’atmosphère électrique qui règne entre les personnages. Avec les acteurs (ndlr, Caroline Arrouas, Zoon Besse, Angèle Garnier, Yannik Landrein, Élizabeth Mazev, Mathieu Perotto, Thomas Polleri en alternance avec Alix Briot Andréani), nous avons beaucoup travaillé sur les monologues, qui prennent parfois des airs de logorrhée, mais aussi sur les silences, les regards, les contrastes, les ruptures… Quant à la scénographie, elle représente une grande maison ouverte peuplée de moments de vie parallèles, de souvenirs et de fantômes. Le père défunt, par exemple, se balade ici et là. Un enfant fait lui aussi son apparition. Il s’agit de Louis, lorsqu’il était petit, qui évolue comme dans un rêve ou un cauchemar… »
Propos recueillis par Manuel Piolat Soleymat
2025 à 18h. Tél. : 01 55 53 10 60. Théâtre de Chelles, place des Martyrs de Châteaubriant 77500 Chelles. Le 10 octobre à 20h. Tél : 01 64 210 210. Théâtre Jacques Carat, 21 avenue Louis Georgeon, 94230 Cachan. Le 16 octobre à 20h30. Tél. : 01 45 47 72 41.
Également du 3 au 22 novembre au Théâtre 13 à Paris, le 4 décembre au Théâtre du Vellein à Villefontaine, le 30 janvier 2026 à l’Espace Marcel Carré à Saint-Michel-sur-Orge, le 3 février au Théâtre du Vésinet, le 7 février aux Passerelles à Pontault-Combault, le 10 février au Théâtre Antoine Watteau - Scène conventionnée de Nogent-sur-Marne, le 13 février à L'Orange Bleue Espace culturel d'Eaubonne, le 5 mai au Centre des bords de marne - Le Perreux-sur-Marne, le 7 mai à La Faïencerie - Scène conventionnée Art en territoire de Creil.
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