"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini
Corons, porions et patrons ; colère, amour et grève : le Théâtre du Kronope met son inventivité et ses masques suggestifs au service de la terrible et formidable fresque imaginée par Zola.
Masques granuleux pour les gueules noires, masques lisses et insipides pour les patrons repus, masques grisâtres des contremaîtres qui servent l’ennemi de classe en martyrisant les condamnés à la fosse : les masques de caractère qu’utilise la troupe du Kronope « excluent le mensonge » en faisant apparaître les personnages dans toute leur crudité. Ils apportent aussi une dimension fantastique à l’œuvre et permettent d’exprimer les sentiments exacerbés par la misère et l’urgence de vivre et de se battre, contre l’adversité, la voracité de la mine et la rapacité des exploiteurs. La douce Catherine, le brutal Chaval, Lantier, le père Maheu et tous les personnages du roman prennent vie sur les échafaudages du décor qui symbolise l’enfer de la descente au fond et le mépris des nantis du sommet. Une fresque sociale trépidante et flamboyante, servie pour des artistes au talent solide et reconnu.
Catherine Robert
à 18h10 ; relâche les 11, 18 et 25 juillet. Tél. : 04 90 86 47 81.
Lara Neumann, Flannan Obé et Emmanuel [...]
