Victor Julien-Laferrière et l’Orchestre Consuelo interprètent Mozartiana et les Suites orchestrales de Tchaïkovski

Considérée comme la quatrième des suites pour orchestre de Tchaïkovski, Mozartiana est un hommage en quatre mouvements sur des thèmes empruntés au célèbre génie de Salzbourg. Elle conclut un ensemble qui constitue la partie la moins connue de l’œuvre orchestrale du compositeur russe. Jouée en Europe centrale et de l’Est, elle est quasi absente des salles de concerts en France et n’a pas connu de grand enregistrement récent. C’est pour faire redécouvrir ce cycle que Victor Julien-Laferrière s’est lancé dans une intégrale discographique pour le label Mirare avec son Orchestre Consuelo, créé en 2021 en référence à une chanteuse bohémienne dans la Venise baroque, héroïne éponyme d’un roman musical de George Sand.

Formation à géométrie variable

Pour le violoncelliste et chef français, « quand on fonde un orchestre, il faut forger une identité sonore, et cela se fait à travers un répertoire. Une formation à géométrie variable comme Consuelo, qui va d’un effectif chambriste avec quatorze pupitres jusqu’à une soixantaine de musiciens, passe bien sûr par les grandes pages symphoniques classiques et romantiques, de Beethoven, Schubert ou Mendelssohn. Mais avec des pages moins connues comme les Suites orchestrales de Tchaïkovski, on défend une certaine originalité, une singularité dans le paysage musical. Ces pièces, que l’on peut aborder sans a priori parce qu’aucun de nos musiciens ne les a jamais jouées avant, permettent de travailler la spécificité d’un ensemble comme le nôtre, à la fois l’homogénéité globale et la mise en valeur de la virtuosité de chacun des pupitres. »

Gilles Charlassier