Une saison cirque

Entre théâtre et nouveau cirque, les rapports sont souvent étroits. « Voilà maintenant huit ans que nous approfondissons une théâtralité singulière qui trouve ou cherche ses origines dans une matière, il me semble, circassienne », affirme par exemple Yoann Bourgeois dans le dossier de présentation de Scala, son nouveau spectacle. Cette pièce où l’acteur est manipulé par une somme de machines ouvre la saison cirque de La Criée (du 27 au 30 décembre). Programmées dans le cadre de la troisième édition de la Biennale Internationale des Arts du Cirque, les trois créations circassiennes suivantes racontent d’autres histoires. Dans des liens différents au théâtre et à d’autres disciplines.

Amour et lévitation

Dans Wade in the Water (du 29 au 31 janvier), les fondateurs de la magie nouvelle Clément Debailleul et Raphaël Navarro proposent une « allégorie de la lutte, poétique et politique ». Une chorégraphie où les corps bravent la gravité. Michaël Pallandre, lui, préfère parler d’amour. Le porté acrobatique, dans son Reflets dans un œil d’homme (du 2 au 6 février), est en effet la base d’une recherche sur les formes actuelles du désir. Grande (du 6 au 9 février) de Tsirihaka Harrivel et Vimala Pons, enfin, revisite le genre de la revue théâtrale avec le vocabulaire du cirque. Et prouve la capacité de leur art à tout dire du monde.

A.H.