Neuf pièces en un acte
L’art de la concision porté à l’extrême.
Focus -287-Christian Benedetti : Tchekhov, 137 évanouissements
Les deux dernières pièces de Tchekhov, pièces de troupe écrites pour le Théâtre d’art de Moscou, concentrent tout son art.
En 1900, Anton Tchekhov est au sommet de sa gloire après La Mouette, reprise triomphalement au Théâtre d’art de Moscou par Stanislavski. C’est précisément de ce théâtre qu’il reçoit la commande d’une création : Trois sœurs, où Olga Knipper, sa future femme, joue Macha. Le père est mort et ses filles veulent retourner à Moscou, la ville de leur enfance, le paradis perdu. Dans La Cerisaie, l’ultime pièce de Tchekhov, créée elle aussi pour le Théâtre d’art de Moscou, le vrai personnage principal est la maison, qui risque d’être vendue aux enchères. Basculement d’un monde ; déclassement des anciens propriétaires fonciers ; avènement d’une nouvelle bourgeoisie. Entre écriture polyphonique, dramaturgie singulière et thématique du rêve et de la perte, Tchekhov s’affirme tout entier.
Isabelle Stibbe
Mardi, à 19h ; du mercredi au samedi, à 20h ; dimanche, à 15h. Mardi, Ivanov ; mercredi, Le Chant du Cygne, La Demande en mariage, Tatiana Repina, La Noce, Le Tragédien malgré lui, Le Jubilé, L’Ours, La Nocivité du tabac, La Mouette ; jeudi, Oncle Vania ; vendredi, Trois sœurs ; samedi, La Cerisaie ; dimanche 22, Sans père (lecture). Tél. : 01 53 05 19 19. Reprise à la Maison de la Culture d’Amiens du 1er au 5 décembre, puis à partir du 18 janvier 2021 au Théâtre-Studio d’Alfortville.
L’art de la concision porté à l’extrême.