Rendez-vous avec Mahler, accompagné par l’écrivain Éric-Emmanuel Schmitt

Il y a deux ans, Delphine de Vigan avait ouvert le concert – c’était la Cinquième Symphonie de Mahler – avec un texte qui en épousait les mouvements et l’énergie, une écriture « à voix haute » guidée par « les sensations, les émotions que la musique produit ». Éric-Emmanuel Schmitt est lui aussi marqué par la musique. Mozart est souvent pris à témoin : il a traduit ses opéras et offert au compositeur Nicolas Bacri le livret de l’opéra Così fanciulli, savoureux prologue à Così fan tutte. Pourquoi Mahler alors ? Sans doute parce que l’écrivain, au mysticisme assumé, voit dans l’ultime symphonie achevée du Viennois, qui naît du silence et y retourne, si non dans la vie même du compositeur, de quoi nourrir l’imaginaire.

Jean-Guillaume Lebrun