Peuplé dépeuplé

Œuvre singulière, c’est une pièce intime en forme d’autoportrait, qui s’intéresse à ce qui de soi s’estompe et disparaît. Quelles sont les facettes que l’on est prêt à aborder dans ce curieux exercice de définition d’un soi ? Un dédale de 25 cubes, formant comme une onde, devient le terrain miné du « je » impétueux. La danse trace sa voie sur ce plateau fracturé, dans un équilibre fragile, entre épreuve, rite de passage et plaisir du jeu, pour mieux le transcender.  «  La danse procède de cette idée du passage. Faire un pas, c’est faire un écart par rapport à soi et prendre le risque de la nouveauté. » Dans la fureur des pulsations insufflées par un duo guitare basse-batterie présent sur scène, François se débat dans les fulgurances de sa pensée.

Agnès Izrine