« Si tu me cherches tu me trouves année 2 », explications avec Ahmed Madani
Ahmed Madani poursuit l’aventure initiée, en [...]
Second volet de Nous sommes là, Y’a quoi ? réunit des jeunes habitantes et habitants de Montigny-lès-Cormeilles. Conçue à partir d’entretiens, cette proposition signée Olivier Coulon-Jablonka (en collaboration avec Camille Plagnet) s’appuie sur la réalité du territoire pour combattre les stéréotypes souvent véhiculés sur la banlieue.
« J’aime beaucoup les commandes qui mettent en jeu le territoire et des interprètes non-comédiens. Ce genre de réalisations permet de toucher à d’autres dimensions du théâtre. J’ai donc été ravi que Fériel Bakouri me propose de participer à Nous sommes là. Le groupe d’adolescentes et d’adolescents avec qui nous avons travaillé pour donner naissance à Y’a quoi ? a été réuni par la Maison de quartier Nelson-Mandela, à Montigny-lès-Cormeilles. Ce sont des personnalités incroyables, extrêmement courageuses. Avant de commencer, j’ai lu de la sociologie, notamment Grands ensemble de Fabien Truong et Gérôme Truc, ainsi que des textes de Marwan Mohammed et Kamel Boukir. Mais lorsque le travail avec les jeunes débute, on n’est plus dans la sociologie. C’est le réel qui s’exprime. L’ambition de Y’a quoi ? est vraiment de rendre compte de qui sont ces adolescents, de ce qu’ils ont à dire. Pour cela, nous avons traité le thème de la violence sous forme d’abécédaire, ce qui permet d’éclairer, derrière cette question, des tas d’autres sujets : l’école, la famille, les bandes, les médias…
Un rapport évident au rythme, à l’adresse, au phrasé…
Y’a quoi ? a été écrit à partir d’entretiens individuels et collectifs. Les jeunes nous ont dit de très belles choses sur leur façon de voir le monde, d’envisager la vie, des choses souvent surprenantes, en dehors des lieux communs. Ils ont compris très vite ce qu’est le théâtre et ce qu’il demande. D’ailleurs, ce qui m’étonne le plus, c’est la foi qu’ils ont dans le théâtre. Et puis, je ne m’attendais pas à ce qu’ils soient aussi forts. Le fait qu’ils rappent y est sans doute pour quelque chose. Ils ont un rapport évident au rythme, à l’adresse, au phrasé… Quand nous leur avons présenté le projet, nous avons insisté sur l’enjeu de ce projet qui était de leur donner la parole, sur le fait que c’était le moment pour eux de dire ce qu’ils avaient à dire. Ce spectacle ne fait pas uniquement sens pour eux, il fait aussi sens pour nous. En très peu de temps, on a vu ces adolescents changer. On a également vu le théâtre devenir autre chose que ce qu’il est habituellement, accueillir d’autres types de paroles. Et ça, c’est vraiment passionnant. »
Manuel Piolat Soleymat
Les 16 et 17 mai 2025 à 19h, dans le cadre du Temps fort Génération(s).
Tél. : 01 34 20 14 14.
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Pour la deuxième saison consécutive, le [...]