Un nouveau festival qui sillonne les routes
Un nouveau festival d’art lyrique ? C’est le [...]
Focus -270-Théâtre Impérial de Compiègne
Avec ces deux nouvelles productions, la comédie musicale Normandie et l’opéra La Tragédie de Carmen, le Théâtre impérial de Compiègne explore l’amour en rose et noir.
Tout le monde connaît « Ça vaut mieux que d’attraper la scarlatine », la chanson popularisée par Ray Ventura, mais peu savent que ce tube de l’entre-deux-guerres est issu de la comédie musicale Normandie, composée par Paul Misraki, l’auteur du célèbre « Tout va très bien Madame la Marquise ». Une œuvre de 1936 montée aux Bouffes-Parisiens où se rencontrent sur le mythique paquebot une aventurière, un pasteur à claquettes, trois milliardaires américains, un passager clandestin, et des amoureux transis. Une partition enlevée au charme délicieusement rétro, que remettent sur scène Les Frivolités Parisiennes, inlassables défricheurs de répertoire léger français.
Charme rétro pour Normandie, relecture intense pour Carmen
Si tout le monde sait attribuer « L’amour est enfant de bohème » à Carmen, l’opéra de Bizet prend une tournure résolument sombre dans la relecture intense qu’en ont proposée Peter Brook, Jean-Claude Carrière et Marius Constant dans leur Tragédie de Carmen en 1981. C’est cette version dont s’emparent le metteur en scène Florent Siaud et le chef Romain Louveau avec l’Ensemble Miroirs Etendus. Une version intimiste : 4 chanteurs (dont Eva Zaïcik dans le rôle-titre), une intrigue concentrée, une fin renouant avec celle de Mérimée (Escamillo est tué). De quoi resserrer le drame, le rendant encore plus fort et tendu que dans la partition originelle.
Isabelle Stibbe
à 20h30.
La Tragédie de Carmen. Théâtre impérial. Le 17 mai 2019 à 20h30 et le 19 mai 2019 à 16h.
Tél : 03 44 40 17 10.
http://www.theatre-imperial.com/