« She was a Friend of Someone Else » par Gosia Wdowik, la fatigue du militantisme
Gosia Wdowik présente, pour la première fois [...]
Jolie Ngemi s’inspire des rituels du Congo pour créer Nkisi, qui signifie en lingala, sa langue maternelle, remède ou sorcière.
« Au Congo, dont je suis originaire, la colonisation a non seulement pillé nos terres mais nous a imposé le christianisme. Plus question de pratiquer nos traditions ou nos croyances, c’était Jésus ou se voir couper la tête ou les bras. Notre génération est née avec une religion chrétienne bien ancrée, avec la peur de transgresser ce tabou très fort de l’animisme, vu comme une émanation des ténèbres. Mais j’ai toujours été curieuse, et, malgré un père diacre et pasteur d’une église protestante, je me demandais pourquoi cet interdit était si fort. Donc j’ai entamé des recherches. Et j’ai été surprise de découvrir que ces Nkisi existaient. Ce mot signifie médicament mais désigne aussi des femmes vaillantes, qui allaient au combat et étaient des guérisseuses. Elles ont été qualifiées de sorcières.
Des femmes fortes d’aujourd’hui
Quand on réussit, au Congo, on est vite taxé de Nkisi, de sorcellerie. Ça a été mon cas car j’ai fait mes études en Europe, et j’ai vite trouvé du travail. D’où mon désir de parler de ces femmes fortes, qui ont surmonté nombre de vicissitudes. Mais pour moi, ce sont des femmes d’aujourd’hui qui dansent sur de l’Afrobeat ou sur les chorés de Tik Tok. Je suis très influencée par les danses urbaines, mais aussi traditionnelles. Également musicienne, je chante dans le spectacle bercé de rumba congolaise et je travaille avec la transe. J’ai aussi écrit un texte plutôt politique, sur le choix. Il y a une joie de vivre incroyable dans cette pièce, en termes de danse, d’énergie, de musique, car il n’est pas question de se présenter comme des victimes, mais de créer du nouveau avec notre histoire. »
Propos recueillis par Agnès Izrine
à 19h.
Tél. 01 34 20 14 14.
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