Marie-Lise Fayet met en œuvre un festival unique en Île-de-France

Qu’est-ce que ce festival a de singulier dans l’offre culturelle francilienne ?

Marie-Lise Fayet : En Île-de-France les arts du mouvement sont déjà présents, mais Avis de Temps Fort est le seul festival qui englobe de manière transversale tout ce qui touche le geste. C’est le seul festival qui va du mime au théâtre physique en passant par la marionnette. Nous nous adressons à la fois à un public averti fait de connaisseurs, et à un public plus général car les arts du geste sont très immédiatement sensibles. L’arrivée de la ligne 4 du métro à Bagneux est l’occasion pour le public parisien de découvrir cette programmation transdisciplinaire.

« Le corps au plateau est central dans la dramaturgie. »

En quoi la programmation est-elle très diverse ?

M.-L.F. : Le festival brasse toutes les disciplines. Ce qui compte, c’est que le corps au plateau soit central dans la dramaturgie. Nous avons donc des spectacles très variés : cirque, clown, marionnette, théâtre physique et visuel… Une partie d’entre eux sont des spectacles familiaux, comme le spectacle OZ, qui peut être vu par les enfants dès 7 ans. Et nous avons pris soin aussi d’avoir des spectacles dans l’espace public : le samedi 27 avril tout se passe dehors, et la journée s’achèvera par un repas partagé en extérieur.
En quoi portez-vous une attention particulière aux jeunes compagnies ?

M.-L.F. : C’est un axe important de notre travail : nous sommes attentifs aux compagnies dites émergentes. C’est une vraie question de trouver comment aider ces jeunes compagnies, et c’est encore plus vrai dans les arts du geste. Nous avons donc installé dans la durée une journée dédiée aux compagnies émergentes, Place aux jeunes !, avec des rencontres professionnelles suivies de la présentation de deux maquettes de futurs spectacles, et de deux représentations de spectacles aboutis : cette année ce sera L’homme qui pensait en savoir trop et Les beaux draps.

Propos recueillis par Mathieu Dochtermann