L’ONDIF défend la Symphonie n°5 de Mahler, précédée d’un texte de Delphine de Vigan

La symphonie est un monde en soi pour Mahler. Celui de la Cinquième se met en branle dès l’appel des trompettes aux toutes premières mesures et ne lâchera plus l’auditeur, pris dans un tourbillon d’émotions, sentiments contenus puis libérés, entre orages et joie radieuse. Plutôt que d’opposer une autre musique à celle de Mahler, l’Orchestre national d’Île-de-France a choisi de l’accompagner de mots.

Écrire « à voix haute »

L’exercice est inhabituel pour Delphine de Vigan  : « Il m’est arrivé d’écrire à partir d’images. En revanche, la musique a pour moi quelque chose d’intimidant, et la décrire est presque un tabou. En écrivant ce texte, cette micro-fiction, j’ai souhaité inventer une façon de mettre en condition l’auditeur. Ce qui m’a guidée, ce sont les sensations, les émotions que la musique produit. J’écris souvent « à voix haute » parce que je suis très attachée à la musique du texte, à son rythme. Le désir d’entrer en résonance avec la musique de Mahler me conforte dans cette nécessité. »

Jean-Guillaume Lebrun