Le festival Focus multiplie les mises en voix et en espace

Le principe du festival est de faire découvrir de nouveaux textes de quelques jeunes auteurs et autrices émergents mais déjà repérés. À travers des mises en espace et en voix, ce sont donc les linéaments de la littérature dramatique de demain qui s’y dessinent. On peut remarquer dans cette édition que le réel y affleure souvent. Les temps caniculaires dans Les Enchantements de Clémence Attar, où trois hommes et trois femmes vivant dans des barres de béton décident de reprendre leur destin en main lors de journées brûlantes de chaleur. Ou Trigger Warning (lingua ignota) de Marcos Caramés-Blanco, qui tourne autour d’une pratique répandue sur les réseaux sociaux, notamment dans les milieux féministes, dan la mise en scène de Maëlle Dequiedt. Ou encore Zoé (et maintenant les vivants) de Théo Askolovitch qui aborde le sujet du deuil et de la famille.

Le réel et la place qu’y peuvent occuper les femmes

L’âge de détruire de Pauline Peyrade autour d’une femme qui ne parvient pas à occuper son lieu de vie et Où ? une histoire des années 15 à 20, « poème documentaire » construit par Louise Lévêque à partir des questions posées à trois générations de femmes confirment cette importance du réel, et de la place qu’y peuvent occuper les femmes. Car si Dans ta peau est un conte musical fantastique, écrit par Julie Ménard, il s’écarte certes du réel mais c’est pour mieux parler de ces femmes qui ont dû se travestir pour se faire entendre.

Eric Demey