Magma de Marie-Agnès Gillot et Andrés Marin
L’affiche est éclatante et ne laissera [...]
Focus -284-Le théâtre de Suresnes Jean Vilar rouvre ses portes
Michel Fau met en scène les malheurs de George Dandin avec sept comédiens, quatre chanteurs et neuf musiciens. Un déploiement scénique digne du Grand Siècle pour un traitement baroque et cauchemardesque de la farce.
Fortune contre particule : l’échange est un marché de dupes et le dindon Dandin aurait mieux fait de demeurer à sa place ! Le paysan parvenu, tout au regret d’avoir épousé la fille d’un gentilhomme, subit offenses et mépris. Humiliation suprême : le valet Lubin révèle au bouseux qu’il est cornard ! Trois fois, Dandin tente de prendre les amants au piège : il ne parvient jamais qu’à se rendre un peu plus ridicule. Maladroit et naïf, Dandin lutte en vain contre la rouerie d’une femme coquette, la fatuité de beaux-parents aveugles et cyniques et la ruse d’une servante malicieuse.
Mélange des genres contre confusion des ordres
Michel Fau choisit de mettre en scène la version du 18 juillet 1668, dans laquelle la comédie se mêle à la pastorale chantée pour le Grand Divertissement royal de Versailles, offert par Louis XIV à la cour pour célébrer la paix d’Aix-la-Chapelle. « Dans ce conte féroce Molière mélange différents genres théâtraux : la farce gauloise, la critique sociale, la comédie de mœurs, la tragédie furieuse… tout cela porté par la partition savante de Lully. Cette satire en musique n’est faite que de contrastes : un langage familier et populaire côtoie un langage recherché et noble », remarque le metteur en scène qui choisit un traitement déjanté et extravagant de cette fable burlesque et grinçante.
Catherine Robert
à 21h.
Tél : 01 46 97 98 10.
L’affiche est éclatante et ne laissera [...]
Le metteur en scène Clément Hervieu-Léger [...]