Soirée Nouvelle scène avec les compagnies Wild, Sjel, D-Dal et Biscuit
Le futur des danses urbaines se dévoile avec [...]
François Lamargot bénéficie du label Passerelles, qui permet notamment une visibilité notable au sein des festivals. Il nous entraine dans une fête à double sens qui révèle, avec sept danseurs, un certain état du monde.
Que signifie le titre de la pièce ?
F.L : En observant le monde, j’ai l’impression qu’une partie de l’humanité a tendance à oublier la part du sensible et du cœur pour faire place à une partie irraisonnée, ou qui fonctionne par calcul, dont l’aboutissement est une sorte de destruction inconsciente de tout ce qui nous entoure. Je t’aime à la folie marque ainsi la volonté d’enlever la notion d’amour pour faire uniquement référence à la folie.
Pourquoi utiliser le cadre de la fête ?
F.L : J’ai essayé de trouver une situation parlante, avec une dose de folie et d’autodérision. Il s’agit d’une communauté qui s’invite chez quelqu’un qui n’est pas au courant. Ils débarquent chez lui, font la fête et retournent tout. Pour moi, on n’est pas loin de ça dans notre société : on s’invite dans un espace qui est la terre et on détruit tout par inconscience. La pièce propose une double lecture : il y a une sorte d’euphorie collective alors que ce qui se passe n’est absolument pas drôle.
Que nous proposent vos sept danseurs ?
F.L : Ce sera une danse complètement hybride et j’en suis très heureux car la nouvelle génération de danseurs n’a plus de barrière. Bien entendu, ils ont des spécialités : deux viennent du break et des battles, un autre du krump, l’une est issue de la danse classique, un autre est danseur contemporain… Le dénominateur commun, c’est leur grande ouverture d’esprit : ils n’ont aucune appréhension à aller vers d’autres techniques, ni vers la théâtralité.
Comment la vidéo s’insère-t-elle dans la pièce ?
F.L : La vidéo permet de démultiplier des personnages, de travailler sur l’aspect hallucinatoire des événements. Il peut y avoir un dédoublement du corps du personnage chez qui a lieu la fête : il sort de lui-même et une partie de lui participe activement à la destruction pendant que l’autre en est spectatrice. Cela crée une double lecture d’un événement qu’on pense subir mais qu’on a produit, et inversement. C’est une histoire sociétale, mais elle résonne aussi avec celle d’un seul et même être.
Propos recueillis par Nathalie Yokel
À Karavel le 19 octobre à Pôle en Scènes, Bron.
À Kalypso le 15 novembre au 13ème Art, Paris.
Programmations en ligne :
Festival Karavel : 26 septembre au 28 octobre
Festival Kalypso : du 4 novembre au 23 décembre
Trans’Urbaines : du 7 au 12 novembre
Le futur des danses urbaines se dévoile avec [...]
Danseur, chorégraphe et plus encore passeur. [...]