Les Gémeaux, So Jazz ! avec Kyle Eastwood, Franck Tortiller, Michel Portal, Jean-Pierre Como, Manu Katché, Eric Legnini
Plus que jamais, la scène des Gémeaux [...]
Focus -287-Les Gémeaux à Sceaux
Trampoliniste depuis 20 ans, Gaëtan Levêque a beaucoup contribué au renouveau de sa discipline. En mettant en piste six jeunes circassiens dans Esquive, il a passé le relai. Les Gémeaux reprennent cet opus en forme de rêve éveillé.
Depuis 2017, vous êtes responsable artistique de la pépinière « Premiers pas » du Plus Petit Cirque du Monde (PPCM) à Bagnolet. En quoi Esquive est-il lié à cette structure ?
Gaëtan Levêque : Parmi les six interprètes de la pièce, quatre sont ou ont été accompagnés par la pépinière, qui a pour mission d’accompagner et de produire les premiers projets de jeunes circassiens issus d’une école. En particulier ceux qui sont proches des valeurs du cirque social. Les acrobates Baptiste Petit, Rémi Auzanneau, Hernan Elencwajg et Tanguy Pelayo ont monté ensemble le collectif « La Bête à quatre », où ils développent leur pratique de la voltige, de la banquine et de la bascule coréenne. Dans Esquive, ils partagent cette saison la piste avec Ricard Gonzalez et Bahoz Temaux.
En quoi ce spectacle marque-t-il une évolution dans votre rapport au trampoline, qui est votre agrès de prédilection depuis 20 ans ?
G.L. : Ce spectacle marque pour moi le début d’une période de transmission. Après 20 ans de trampoline, j’ai décidé de ne plus être interprète, même dans mes propres créations, et de continuer de développer à la mise en scène les deux grands axes de ma recherche autour du trampoline : l’appui sur le mur et la danse sur toile. Ils sont au cœur d’Esquive, où je travaille aussi avec les six interprètes sur le point de suspension, le vol acrobatique et les portés.
Les interprètes d’Esquive sont spécialisés dans d’autres disciplines que le trampoline. De quelle manière avez-vous abordé l’agrès avec eux ?
G.L. : Le trampoline est un outil pédagogique utilisé dans les écoles pour toutes les disciplines, en particulier la voltige. Les interprètes en avaient donc une connaissance de base. Je les ai accompagnés dans une exploration plus en profondeur de l’agrès. Travail qui a été aussi riche pour moi que pour eux. Afin d’explorer toutes les possibilités offertes par le trampoline, j’ai imaginé une structure faite de trois grands trampolines entourés d’un plateau, avec des murs rétractables. Le trampoline est très ouvert au dialogue avec d’autres disciplines.
Quel type de communauté les six jeunes artistes forment-ils au plateau ?
G.L. : Il est important pour moi que la relation qui existe entre eux soit sensible au plateau, qu’elle dise quelque chose de l’humanité. Ils sont en perpétuelle construction, aussi bien sur un plan individuel que collectif. Ils dialoguent constamment avec la musique de Maxime Delpierre, composée pendant les répétitions. Ensemble, ils portent un hommage à un agrès qui a beaucoup évolué ces dernières années, et qui est encore plein d’avenir.
Propos recueillis par Anaïs Heluin
Le 10 octobre à 20h45, le 11 à 17h.
Du mardi au samedi à 20h45, dimanche à 17h.
Tél. : 01 46 61 36 67.
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