Et aussi
Le 22 mars à 21h, Change or die, par la cie [...]
Focus -218-Festival des Ecritures du Pôle Culturel d’Alfortville
Un bidet, des écrevisses, des bougies d’anniversaire, une bonne enfermée dans le placard et des paroles jaillissantes comme des bulles : David Braun met en espace sa première pièce de théâtre.
Quelle est l’histoire que raconte cette pièce ?
David Braun : C’est l’histoire d’un homme trentenaire qui revient dans sa famille, dont la grand-mère malade est entre l’hôpital et la maison. Il n’arrive pas à repartir et se trouve pris dans des conversations sans queue ni tête, et les scènes qu’il vit le replongent dans un passé non réaliste. La grand-mère se met à rajeunir, les aïeux réapparaissent, et il entreprend une plongée fantasmée dans le passé.
Quelle est la source de votre inspiration ?
D. B. : J’ai toujours voulu écrire sur ma famille à la manière d’un vaudeville. Il y avait dans cette famille des personnalités au caractère trempé, un père lié au tragique de l’Histoire, une mère essayant de créer l’harmonie. Il y avait aussi une bonne, que, dans la pièce, je fais enfermer par la mère dans le placard avec des livres de philosophie. Je suis parti dans une exploration fantasmatique : je voulais en faire un vaudeville, mais la dimension tragique s’est imposée, et la pièce joue sur ces deux aspects-là.
Comment définir cette famille ?
D. B. : C’est un mélange de choses très contradictoires. Beaucoup d’affection circule entre les personnages, mais il y a tellement de non-dits confortés par le rituel auquel ils s’accrochent, que la famille apparaît comme un laboratoire de relations humaines en vase clos : des gens qui se fréquentent sans vraiment se connaître. Mais quand on s’aime, est-ce qu’on s’entend nécessairement ? J’ai aussi voulu interroger les effets du temps : qu’est-ce qui change dans les relations entre parents et enfants avec le temps ? L’ensemble compose une forme de spirale. Et puis c’est drôle : on joue sur la langue, sur les mots, entre poésie, incongruité et absurde.
Propos recueillis par Catherine Robert
23 mars à 14h30. Rencontre avec l’auteur à 15h45.
Festival des Ecritures. Du 22 mars au 1er avril 2014. Pôle Culturel, Parvis des Arts, 94140 Alfortville. Tél. : 01 58 73 29 18. Site : www.pole-culturel.fr
Le 22 mars à 21h, Change or die, par la cie [...]