Camille, Max et le Big Band Club
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Reconnu pour la qualité de son travail avec les formes marionnettiques, Johanny Bert crée un texte commandé à Magali Mougel explorant la construction de l’identité.
Comment avez-vous initié ce projet ?
Johanny Bert : La demande du Théâtre de Sartrouville d’une petite forme pouvant être jouée dans toutes sortes de lieux est intervenue alors que je réalisais un cycle de créations sur l’identité. J’ai trouvé intéressant d’aborder cette question pour le jeune public, et j’ai tout de suite pensé à Magali Mougel, que j’apprécie beaucoup, pour la commande du texte. J’ai souhaité déconstruire certains clichés et stéréotypes, questionner certaines attentes et images associées aux petites filles et petits garçons. La question du genre est évidemment hors sujet, ce qui est en jeu ici, c’est la construction de l’identité face aux projections des autres sur soi. J’ai voulu que Magali écrive deux textes fonctionnant comme un puzzle que les enfants reconstituent au fil du spectacle. Le texte est fûté et drôle. Tour à tour, deux adultes trentenaires, Leïli et Nils, vont raconter leurs histoires qui s’entrechoquent, s’imbriquent et s’éclairent.
« Deux textes fonctionnant comme un puzzle que les enfants reconstituent. »
Qui sont-ils ?
J. B. : Tous deux ont grandi avec cette sensation de ne pas être conformes à ce qui était imaginé pour eux. Ils évoquent leur relation à la famille, à l’école et aux autres. Nils est un garçon fragile qui aime les petites choses silencieuses, et sa grand-mère fait de la mécanique. Leïli est une fille très débrouillarde, élevée par sa mère.
Comment construisez-vous la mise en scène ?
J. B. : J’ai voulu partir des acteurs. Les jeunes spectateurs sont séparés en deux groupes, découvrant la première histoire, puis la seconde. Les histoires peuvent être jouées n’importe où, dans deux coins différents de la médiathèque, la salle polyvalente ou l’école. Sans lumières ni décor, les deux comédiens racontent leur expérience dans une proximité et une relation directe aux spectateurs, en utilisant quelques objets, quelques dessins, comme des fragments de passé. En se confrontant à la même situation sous deux angles différents, les enfants réfléchissent à la question du regard et aux images toutes faites. C’est un théâtre de la parole, beau et optimiste.
Propos recueillis par Agnès Santi
Création le 20 janvier 2016 bibliothèque municipale – La Mosaïque en partenariat avec le théâtre Eurydice / Esat / Plaisir.
Théâtre de Sartrouville et des Yvelines, Centre Dramatique National, Place Jacques-Brel, 78500 SartrouvilleTél : 01 30 86 77 79.
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