E’ Joung-Ju, tout en cordes sensibles

Tout comme le geomungo, l’emblématique instrument coréen s’immisce désormais dans tout type de répertoires contemporains, E’ Joung-Ju ancre sa créativité dans la tradition pour d’autant mieux la transcender. C’est ainsi que celle qui reçut voici dix ans le Prix Culturel Franco-Coréen pour ses contributions exceptionnelles a développé sa singularité en multipliant les projets, collaborant pour le théâtre comme avec des compagnies de danse, abordant la sphère électronique tout comme le champ acoustique. Les cordes subtiles de son geomungo s’accordent ainsi avec celles du contrebassiste Simon Mary dans le groupe Samin Dong Rock comme elles résonnaient d’un autre écho dans Hwal,qui signifie « arc » en coréen, avec Mathias Delplanque. En un mot, une visionnaire transdisciplinaire.

Jacques Denis