Entretien Hideki Noda
L’enchaînement de la violence Hideki Noda, [...]
Focus -210-Théâtre National de Chaillot
Chaillot est en travaux mais tous les espaces disponibles sont investis. Ainsi, le grand studio sera-t-il rebaptisé salle Maurice Béjart et accueillera, avec le foyer, une programmation « découverte » éclectique, internationale et résolument audacieuse.
Cap sur l’interdisciplinarité pour cette programmation « découverte » puisque de nombreux spectacles se positionnent à la croisée des arts, proposant des formes mêlant les disciplines et les inspirations. Ainsi le travail de La Veronal, compagnie dirigée par Marcos Morau, se place-t-il sous le patronage de Truffaut et Tarkowski dans une construction dramaturgique qui se veut inspirée du cinéma. Son Russia (du 15 au 18 avril) fait partie d’un décalogue à la Kieslowski. Cinéma toujours, avec Transe (du 5 au 9 novembre), chorégraphié par Julien Ficely, et interprété par Danielle Gabou, d’origine ivoirienne, où la danse se mêle à un documentaire de Jean Rouch, Mammy Water, autour d’un village de pêcheurs africain. Plus singulier encore, la Cie Philippe Saire mêle danse et arts plastiques dans un Black Out (du 4 au 13 décembre) où le dispositif scénique installe les spectateurs en surplomb d’une boîte noire dans laquelle les déplacements des danseurs font trace sur le sol granuleux. Quant au Perfectiøn de Bud Blumenthal (du 11 au 14 février), il investit le domaine des nouvelles technologies avec images 3D, capteurs placés sur les danseurs, détecteur de photons conditionnant l’univers sonore ou encore effets spéciaux et animations graphiques.
Des chaussures piézo-électriques
Transdisciplinaire toujours, mais sous une forme plus familière, avec un mélange de théâtre et de danse dans Nancy.Interview (du 4 au 8 février), proposé par Claude Bardouil autour de la figure de Nancy Laura Spungen et de sa tragique histoire d’amour avec le bassiste des Sex Pistols, Sid Vicious. Sur un tout autre mode, la transdisciplinarité quitte le domaine des arts à proprement parler pour rejoindre celui du développement durable avec cette initiative de Prue Lang, qui soumet chacun de ses spectacles à une série de contraintes écolos (déplacements, nourriture…), et qui surtout développe autour de son Timeproject (du 20 au 29 novembre), explorant la notion de temps linéaire, un prototype de chaussures piézo-électriques destinées à recycler l’énergie déployée par ses danseurs ! Dans un registre moins farfelu mais tout aussi exotique, la danseuse Kaori Ito, qu’Aurélien Bory a mise en scène dans un beau solo cette année, propose Asobi avec les ballets C de la B (du 21 au 23 mai), inspiré de jeux érotiques japonais. La compagnie Affari Esteri propose quant à elle embrace (du 13 au 17 mai) par Edmond Russo et Shlomi Tuizer, qui porte une attention particulière au travail sonore. Stimulant florilège !
Eric Demey
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