Portrait / Charlotte Rampling

Elle est l’une des icônes du cinéma européen. Née en Angleterre, arrivée en France à l’âge de 8 ans, repartie outre-Manche à l’adolescence pour revenir vivre dans notre pays à la fin des années 1970, Charlotte Rampling est un symbole de l’entente cordiale franco-britannique. Regard transperçant, voix magnétique : cinquante ans après ses débuts dans Le Knack… et comment l’avoir, de Richard Lester, la comédienne ne cesse de subjuguer. Aujourd’hui, c’est sur scène que l’on peut retrouver sa présence mystérieuse.

Une plaie ouverte

Aux côtés de la violoncelliste Sonia Wieder-Atherton, l’actrice interprète Danses nocturnes, une création qui fait dialoguer les œuvres de Sylvia Plath et de Benjamin Britten. « Cette voix sans concession est une plaie ouverte, l’incarnation poétique d’une violence qui nous touche tous, au-delà du déni et de la susceptibilité », déclare-t-elle au sujet de l’écrivaine américaine. Dans un moment minimaliste, centrée sur la profondeur des mots et l’intensité de la musique, cette expérience de théâtre propose un rêve musical traversé de paroles. Entre échange, partage et osmose.

M. P. S.