Béatrice Hanin affirme son engagement pour un service public de l’art et de la culture.
« L’art est le plus court chemin entre [...]
Une gare devenue scène nationale ? Voici un terrain de jeu idéal pour Fabrice Guillot qui, via sa danse verticale et ses objets singuliers, vient habiter l’espace d’un voyage entre ciel et terre.
« Avec Aéro-Nef, on vient se couler dans l’espace de l’ancienne nef de la gare de Saint-Nazaire, qui est désormais un espace à ciel ouvert. Ce lieu s’est imposé à nous, avec ses arches qui proposent une verticalité de faible hauteur. Les spectateurs sont invités à passer à travers ces arches, guidés par un véhicule, le Vaisseau Spécial, fruit de notre travail avec un architecte urbaniste qui réfléchit sur les mobilités urbaines. Tout est lié à la particularité de la Compagnie Retouramont, que j’affirme aujourd’hui de plus en plus à travers l’invention d’agrès. Nous disposons d’un bestiaire d’une dizaine d’objets, dont cinq ou six se retrouveront dans cette traversée de la nef, avec quatre danseuses.
Se connecter à l’histoire d’un lieu
L’écriture chorégraphique provient d’une forme exploratoire des potentialités des agrès. Chacun d’entre eux donne à percevoir un autre mode d’exploration spatiale. Aéro-Nef est un voyage. J’ai l’impression que les voyages les plus forts et les plus véridiques sont ceux que nous proposent les spectacles. C’est ce qui est passionnant avec les arts de la rue : partir d’un espace quotidien, que l’on a tous les jours sous les yeux, pour en révéler les potentialités, pour initier un voyage inédit en se connectant à l’histoire de ce lieu – ici, un endroit dans lequel on entrait justement pour pouvoir aller ailleurs ! »
Propos recueillis par Nathalie Yokel
Tél. : 02 40 22 91 36.
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