LES AMATEURS !
Troisième édition d’un festival de piano pas [...]
Grandes œuvres sacrées à la Basilique, récitals à la Légion d’honneur et programmes croisés : le Festival de Saint-Denis alterne entre classiques du répertoire et découvertes.
Comme chaque année, la musique sacrée est à l’honneur au Festival de Saint-Denis. Quelle chance de pouvoir entendre messes ou oratorios dans la Basilique, avec sa chaude résonnance, et non dans les acoustiques froides des théâtres ou salles de concert symphoniques ! Sir Colin Davis, le grand chef anglais qui vient de s’éteindre à l’âge de 85 ans, devait ouvrir le bal en dirigeant L’Enfance du Christ de Berlioz, assurément son compositeur fétiche (29 mai). On ne connaît pas encore son remplaçant qui bénéficiera d’une distribution idoine, avec notamment Stéphanie d’Oustrac et Stéphane Degout. Changement de tempérament, avec le jeune prodige vénézuélien Diego Matheuz, issu du « Sistema » comme Gustavo Dudamel, à la tête de l’Orchestre de chambre de Paris dans Un Requiem allemand de Brahms (4 juin). L’occasion de mesurer l’évolution de la phalange derrière son changement de nom (ex-Ensemble orchestral de Paris).
Dépaysement garanti
La présence de la divine Karina Gauvin, en soprano solo, et du Chœur de la radio de Berlin, sont des atouts de taille. Beaucoup plus rare, Le Christ au Mont des Oliviers de Beethoven sera défendu par le toujours alerte Jérémie Rhorer avec son Cercle de l’harmonie (11 juin). Le programme est complété par la 41ème symphonie « Jupiter » de Mozart. Quant au Requiem de Fauré, il nous permettra d’entendre la Maîtrise de Radio France, qui effectue un travail remarquable sous la direction de Sofi Jeannin (20 juin). Plus intime, le pavillon de la Légion d’honneur accueillera nombre de récitals, d’Alexandre Tharaud (dans les Variations Goldberg de Bach, le 1er juin) à Fazil Say (8 juin) en passant par le duo piano-violon Adam Laloum-Fanny Clamagirand (23 juin). La musique baroque a aussi droit de cité, avec notamment La Passion selon Saint Jean dirigé par Raphaël Pichon (18 juin). Le Festival prend aussi des chemins de traverse, avec la série « Métis » dédiée cette année à l’Espagne. L’occasion d’entendre des musiques espagnoles du Pérou par l’ensemble Elyma (6 juin), des chants sacrés flamencos et soufis (27 juin), sans oublier un programme mêlant le Quatuor Debussy, les Voix imaginaires et un ensemble de guitares électriques autour d’une œuvre d’Olivier Mellano, complice de Miossec et Dominique A (14 juin). Le dépaysement est au bout de la ligne 13…
A. Pecqueur
Troisième édition d’un festival de piano pas [...]