Esa-Pekka Salonen dirige l’Orchestre de Paris

Le chef débute ce voyage en deux temps avec son propre FOG, variation sur Bach perdue en un pays rêvé, puis enchaîne les envoûtements orchestraux de Prokofiev (Concerto pour piano n° 2 avec Yuja Wang), Wagner (Prélude et mort d’Isolde) et Scriabine (Poème de l’extase) – soit trois œuvres qui jouent de mélodies déployées à l’infini et d’un sens dramatique appuyé sur de longs crescendos et une orchestration originale et foisonnante. La seconde étape passe de l’extase au mystère, mais toujours par une musique qui emplit l’espace et le temps : le saisissant Requiem de Ligeti et la 4^e Symphonie de Bruckner et ses brumes romantiques

Jean-Guillaume Lebrun