La dernière création d’Israel Galvan a fait sensation : au cœur de la pensée flamenca, Galvan y introduit la violence et la mort.
Le spectacle s’ouvre sur la projection d’une vidéo : on y voit la danseuse libanaise Yalda Younes, explosant dans un zapateado de fureur et de sang, sur une pièce musicale de Zad Moultaka composée à partir de sons captés pendant la guerre à Beyrouth. C’est précisément l’idée de la mort qui hante ce spectacle, librement inspiré des lectures de l’Apocalypse de Saint-Jean. Par des images très explicites, comme ce cercueil qui trône sur le plateau, ou par des ambiances pesantes, des silences assourdissants. Ecartant le décorum et la joliesse d’une danse puisée dans le folklore, il invente un autre cérémonial, avec ce corps si caractéristique : profil tranché, bassin en avant, poignets cassés… Encore une fois, Israel Galvan se démarque et fait du flamenco un art pour le XXIème siècle.
El final de este estado de cosas, redux d’Israel Galvan, le 29 mai à la Maison des Arts de Créteil, place Salvador Allende, 94000 Créteil. Et du 31 mai au 5 juin à 20h30, au Théâtre de la Ville, place du Châtelet, 75004 Paris. Tel : 01 42 74 22 77.