Max Gericke ou pareille au même
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Au mitan d’une tournée mondiale où elle présente sa nouvelle création, Ilka Schönbein s’installe pour quelques représentations dans le temple parisien de la marionnette, lieu idéal pour cette prêtresse du genre !
« Créature et créatrice à la fois, je veux encore une fois danser avec mes créations. A la grâce des dieux. », dit Ilka Schönbein, référence incontestée du théâtre de marionnettes et une des meilleures praticiennes de son art. Voyante ou visionnaire, sorte de pythie malicieuse ou de chamane capable de dialoguer avec les esprits, Ilka Schönbein imagine des spectacles dont la beauté formelle et la perfection des images créées composent un univers mystérieux où chacun projette et retrouve souvenirs, angoisses, rêves et fantômes. C’est la phrase de la fourmi à la cigale qui sert de fil directeur à cette nouvelle création. La cigale « danse la danse de toute créature. La danse de l’existence. Chacun, chacune la danse à sa manière, de la meilleure manière imaginable. Avec toute la beauté et la créativité qu’il ou elle possède. Pour plaire à celui, celle ou ceux dont notre être ou non-être au monde dépend. »
Eloge de la vie et défi à la mort
Ilka Schönbein mêle son corps à celui de sa marionnette, lui prête ses bras, ses jambes, créant un mélange fabuleux entre l’esprit et la matière. Théâtre des métamorphoses et de la transgression, du mixte et du monstre : assister aux spectacles de cette créatrice hors normes participe autant de l’expérience métaphysique que de la jouissance esthétique, tant ce qui s’y montre relève de ces mystères que la plupart craignent et évitent et que seul le véritable artiste sait approcher et affronter. L’artiste est accompagnée de Suska Kanzler et Alexandra Lupidi, qui a créé la partition musicale qui donne souffle et surcroît d’émotion aux personnages fantasmagoriques qu’anime la marionnettiste.
Catherine Robert
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